Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mercredi 7 juillet 2010

Le triste Légasse

Lu le spécial Vins de Marianne, hebdomadaire énervé. L’opus (on ne va pas parler d’œuvre) présente 100 vins qu’on connaît déjà. En voyant les bouilles rigolardes des dissidents Couly père & fils que j’ai eu l’occasion de rencontrer sur leurs nouvelles terres, je lis l’articulet qui accompagne la photo. Et là, consternation, je découvre que Périco Légasse (chroniqueur d’autrefois) traite Michel Bettane de débile ou à peu près au motif d’une divergence d’opinion sur un vin de la maison Couly. Comment ce personnage outrancier peut-il se le permettre ? La divergence d’opinion mérite-t-elle de telles insultes ? Je me souviens d’une réunion du Grand jury européen. Les 32 dégustateurs goûtaient toutes sortes de vins portugais et les notaient, tout se passait à l’aveugle, comme toujours au Grand jury. Ces dégustateurs représentent la fine fleur de la dégustation mondiale. Il y avait là des garçons de toutes nationalités et la langue d’échange était l’anglais. Après la dégustation d’une série de trente vins (deux heures d’horloge quand même) venait le moment du debriefing. Là, chacun s’exprimait sur ce qu’il avait goûté et commentait ses notes. C’est peu de dire que les avis divergeaient. Tel vin jugé le meilleur de la sélection par l’un était considéré comme le plus mauvais par l’autre. Croyez-vous qu’ils échangeaient des insultes ? Non, ils écoutaient très attentivement les commentaires de chacun, tentant d’y trouver quelque chose qui leur aurait échappé avec le respect en vigueur chez des gens de qualité qui n'assassinent pas d'un mot le travail d'un homme pendant une année. Nous sommes loin des invectives du balourd. Autant que je sache, Périco Légasse n’est pas connu pour être un dégustateur émérite. Avoir du goût pour le vin et une tribune pour le dire n’autorisent pas tous les excès de langage. Ce monsieur, qui manie la truculence surjouée avec des accents poujadistes et des références à Rabelais déjà lues mille fois, nous ennuie. Il parle d’un monde du goût qui ne nous intéresse pas. Ces émois sont d’un autre âge. Non, nous ne mangeons pas de gras-double. Mais nous n’en faisons pas un plat non plus. Nous comprenons que ces plats de ménage puissent passionner un public de nostalgiques de la somnolence post-prandiale. Mais convenons qu’il y a aujourd’hui des émotions gastronomiques autrement passionnantes. Et je ne parle pas des pirouettes pathétiques de la gastronomie à la mode, bien sûr. Périco Légasse et ses emportements calculés ne grandit ni sa toute petite réputation ni l’hebdo qui l’abrite en injuriant ainsi des gens qui ont tout à lui apprendre et qui sont unanimement reconnus. Pour se faire de la pub à pas cher, il insulte aussi Robert Parker, le traitant d'épouvantable. Rien que ça. Légasse est aussi pitoyable que Ségolène Royal à la recherche de points dans les sondages, ces jours-ci à la télé. C’est dire.

1 commentaire:

  1. Je ne peux que confirmer la vigilance du GJE à ce que le debriefing reste toujours un moment d'échanges, souvent costauds, mais respectueux.

    Mal traiter Michel Bettane n'est là que preuve d'une incompétence assez tristounette.

    Mauss

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