Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



lundi 30 août 2010

Le retour


Le bonheur de retrouver Paris, ses soucis majeurs, cette chose dans la vitrine de l’antiquaire d'en face (photo ci-dessus).
Un été sous le signe de l'Italie, des vins italiens plutôt. Avec, en principal, un fameux dîner dédié. Un effervescent de belle origine (franciacorta zéro dosage, millésime 2000, Cà del Bosco). Un pinot noir du Haut-Adige (Alois Lageder) et un passito de Pantelleria. Un trio magnifique qui a fait un dîner de mémoire. Puis, nous sommes passés à autre chose, il n’y a pas que l’Italie dans la vie. Quoique…
Il y a les vins français, bien sûr. Un champagne de chez Drappier, le IV, un blanc de quatre blancs. Chardonnay, bien sûr et trois autres cépages « oubliés », les petit meslier, arbane et pinot blanc. Grande complexité et toutes les qualités du blanc de blancs. Une récolte blanche de Dosnon & Lepage, autre blanc de blancs très aérien, manquant peut-être un peu de précision. Dosnon & Lepage, c’est assez amusant comme histoire. Cette maison a trois ou quatre ans d’existence, pas plus. Il fallait être gonflé pour lancer une marque de champagne en 2007, mais bon, ils l’ont fait et avec de beaux vins en plus. Nous y reviendrons. Et, toujours, mon champagne préféré (je ne suis pas le seul), le BSA de Charles Heidsieck, une pure merveille, un grand champagne à un prix possible (30 euros ou moins).
Un château-olivier 1996 que je n’attendais pas en si belle forme. Plusieurs léo-de-la-gaffelière 2007 de chez Roquefort-Malet, énième vin du principal, absolument formidable dans sa gamme de prix (7 euros chez Intermarché). Le « petit » château-moulin 2005 (10 euros), deuxième vin de Moulin Pey Labrie, à Fronsac, excellent bordeaux, très aromatique. A se demander, d’ailleurs, s’il n’y aurait pas de la manipulation dans les levures pour arriver à des arômes pareils. A voir. Et, pour dire que c’était l’été, le blanc de Château Sainte-Roseline en Provence, parfait de fruit et de structure.
Et maintenant, business as usual comme on dit à Monte-Carlo. Avec la sortie des guides vins. Et, particulièrement, le Bettane & Desseauve qui ringardise à fond la concurrence. Nouveau format, nouvelle maquette, nouvelles rubriques. C’est très, très bien, très complet. En plus, il est beau et moderne. Pour que les autres fassent mieux, il va falloir qu’ils attendent un an, c’est ballot. Autre chose ? Ah oui, j'ai fait quelques progrès en italien, mais peu. C'est difficile, non ?

mardi 3 août 2010

Avanti popolo…


Vous y connaissez quelque chose en vins italiens, vous ? Moi, à peine. Pour un certain nombre de bonnes raisons (il y a toujours une Italienne dans le décor, comment faire sans, l’Italie est adorable tout le temps, la Maserati 3200, nos cousins, les falaises de Ponza, le parmesan, le souvenir de Raul Gardini, les Muratti multifilter, les soupirs, tout ça, un ristretto et l'addition, grazie), j’ai commencé à me soigner. Déjà, en visitant quelques grands transalpins, Gaja et Rivetti dans le Piémont avec mon pote Roberto, San Guido et son sassicaia, Ornellaia, Petra, d’autres encore, Lupicaia, en Toscane maritime avec mon pote Mathieu. J’ai bu du spritz à Venise avec ma femme comme tout le monde. Du franciacorta de Ca’ del Bosco sur les rives du lac d’Iseo, pour lequel je nourris une tendresse nouvelle, comme pas beaucoup de monde. Des grands (pas si sûr) machins siciliens à Trapani, chez les bandits. Une bouteille de ferrari dans une pizzeria de Montparnasse, je ne sais plus pourquoi, mais très bon.
Ma culture est à peine capable de balbutier quelques noms célèbres, tout juste un vernis. En tentant d’en passer une deuxième couche (de vernis), je me suis rendu compte que ce n’est pas si simple. Les cépages, ça va, je vois bien. Mais, le reste, les appellations, la lisibilité des étiquettes, la géographie, c’est encore plus mystérieux qu’en France et pour les mêmes raisons. Je l’ai dit, je suis pour la grammaire et l’orthographe des vins, je suis pour qu’on en fasse une culture, que l’on considère le vin comme un des beaux-arts et, c’est la rançon, voilà qui demande un peu de temps et de travail.
En plus, si on met ensemble les infos délivrées par Roberto Saviano dans Gomorra sur les pratiques culturales de la Campanie, par tel tribunal à propos de certaines mixtures baptisées un peu vite brunellos ou chiantis, certaines embrouilles dont la Sicile a le secret, l’affaire se corse (celle-là, je l’ai pas faite exprès, mais elle tombe plutôt bien), on a froid dans le dos et tout ceci vous rejette immanquablement vers le meilleur (le plus cher). Et, aussi, vers le nord de l’Italie même si, aujourd’hui, ce n’est plus une garantie de qualité, l’opération Mani pulite est déjà dans le sillage de l’histoire italienne. Il y a cinq ou six grands dans le Piémont, deux ou trois autour de Vérone (Allegrini) et dans le Frioul avec des noms germaniques, j’en connais deux ou trois dignes de confiance en Toscane, et il y a le passito de Pantelleria, indispensable liquoreux pour faire filer les étoiles. Pour l’instant, ça me fera mes vacances. Des vacances studieuses, j’emporte un dictionnaire.