Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



lundi 4 octobre 2010

Le quoi ? (2)


Cette fois, c’est le Fooding. L’événement gastronomique à la mode à Paris sous le patronage de San Pellegrino, l’eau italienne mollement gazeuse. Une théorie de chefs concoctent chacun un repas pendant 72 heures non-stop, nuit & jour. Le public d’amateurs est invité à s’inscrire sur le site du Fooding, tirage au sort, une trentaine d’élus sont priés. Les heures des repas sont pour le moins rock n’ roll. Vous pouvez être convoqué à quatre heures du matin ou à quatre heures de l’après-midi, ça ne tombe pas forcément juste. Bon. Le Fooding, le nom est assez gros bêta, mais c’est un nom de la fin des années 90, ils ont des excuses. Cette année, les chefs se succédaient dans la grande galerie W, rue Lepic à Montmartre, le temple de l’art contemporain et le bon spot des Abbesses, génialement mis en scène par Eric Landau et sa femme Isabelle, une histoire qui réveille le quartier. C’est une longue table d’hôtes, on ne choisit pas ses voisins, nous sommes bien tombés. Bien sûr, le brassage social n’est pas le sujet. Ma voisine de gauche ne l’était pas, bossait au Figaro, au service photo, on n’est pas dans la sidérurgie. L’autre voisine, à droite (oui aussi) faisait dans l’immobilier de luxe, voyez le genre, des souvenirs pour moi. Le chef aux manettes quand c’était notre tour s’appelle Beaufront, il a un resto, l’Avant-goût, rue Bobillot à la Butte-aux-Cailles. C’était bon ? Oui, bof. Des idées, mais j’ai déjà mieux déjeuné. On a raté Peter Nilsson (souvenir somptueux des Trois Salons à Uzès, une autre vie, François Simon avait inventé un axe Roellinger à Cancale - Nilsson à Uzès - Pierangelini à San Vincenzo en Toscane, vieille histoire), Camdeborde, Michalak et Ledeuil, le Basque du Chateaubriand (je ne sais pas écrire son nom, excuse), et plein d’autres dont le Piège, celui qui n’aime pas le sauternes et pas le vin en général, non plus. C’est la première fois que je me branche sur cette affaire de Fooding. L’intérêt ? Mettre la gastronomie inventive et sincère à la portée des branchés du sujet sans trop de prise de tête. Pas si mal, déjà. Le vin occupait une vraie place, argumentée et démontrée, avec petit cours de dégustation bien tapé, pédagogique et rigolo. Bon, j’étais content pour ça. C’est Inter-Rhône qui s’y collait avec quelques beaux côtes-villages (Rasteau, Seguret, Valréas, etc.) dans les bons millésimes (2007 en particulier). Voilà. Le Fooding, c’est sérieusement organisé et malin pour un très petit nombre de convives à la fin. C’est la limite du truc.
En haut, un tableau de Troy Henriksen, représenté par la galerie W

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