Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mardi 22 mars 2011

Perrier-Jouët à la Madonna


La vénérable maison d’Épernay annonce son bicentenaire quelques années après la République. Et, pour marquer le coup, a fait trois trucs dingues. D’abord, a mis à la disposition de la presse mondiale, voire au-delà, son président et son chef de caves dans les salons d’un grand hôtel parisien. La porte est close, une nuée d’attachées de presse pressées vous expliquent que vous avez dix minutes pas plus, dépêchons-nous. Vous êtes tout rose. Derrière la porte, Madonna, au moins, ou Sharon Stone, va savoir. Non, c’est Hervé Deschamps, le chef de caves, un bon gars simple et sympa qui fait des efforts pour avoir l’air de trouver ça normal, on rigole un peu pour se détendre. Pendant qu’on se raconte des histoires de dosage et de liqueur, d’acidité et de vins clairs, une attachée de presse passe le nez toutes les 30 secondes en poussant des soupirs agacés, qu’est-ce qu’il est lent celui-là.
Le deuxième truc, c’est le paquet-cadeau des deux siècles. Pour 10 000 euros seulement, vous achetez deux magnums de la cuvée Belle Époque 1998 sertis dans une œuvre d’art conçue par un artiste connu surtout de ceux qui le connaissent. Pour le prix, somme toute dérisoire, vous avez le droit de laisser la moitié du paquet, soit un magnum dans sa moitié d’œuvre, pendant cent ans. Mais pas au-delà. Il y a quelque chose d’étrange dans ce montage cinglé, mais aussi d’assez sympathique, l’idée de transmettre un magnum de champ’ enveloppé dans une œuvre. Pour les droits de succession, ça ne s’annonce pas simple.
Le troisième truc, c’est un dîner grand genre sous les verrières sublimes de l’école des Beaux-Arts avec tout le monde et Alain Delon (rien à voir avec le marquis de Las Cases). Une forte délégation de Japonais dont mon pote de Santiago, me demandez pas son nom. Ils sont très beaux, très bien habillés, les robes longues ont eu le temps de sécher et personne ne les snobe. Le patron de Lavinia est là, mais sans bouteille de beaujolais. Il y a aussi Bertrand de Saint-Vincent, il vous racontera tout demain dans Le Figaro. Il y a le lot habituel de longues filles en mode malnutrition, des garçons qui font les avantageux et deux ou trois qui baillent, ils doivent travailler demain, sûrement. C’est le énième chef à la mode de chez nous, Jean-Louis Nomicos, qui a fait la cuisine, c’était pas mauvais, pas trop long et le blanc de blancs Belle Époque était à son mieux et plus, même. Ce qui valait le détour. Et puis, un groupe de musicos a sonné l’heure du départ. Déjà ? Bon, bien.

2 commentaires:

  1. quel talent mon cher Nicolas.
    Au fait, Nicolas..comme la boutique ?
    Et sa terminaison en A.
    Au nom du père

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  2. C'est quand même incroyable que malgré la remarque de Vicky Wine le patron de Lavinia se soit encore pointé SANS Beaujolais
    Il aime pas ça ou quoi! :)

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