Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



dimanche 9 décembre 2012

Olivier Privat et la Grande



C’était des années douces, 1993 et suivante. Uzès, un hôtel très agréable, un type m’attend à la réception, l’air malin, l’œil allumé. Il s’appelle Olivier Privat. On a un rendez-vous professionnel, on ne se connaît pas, on se marre déjà, on deviendra potes très vite. On passe la journée à visiter des maisons dans leur jus, ce mec a une vraie sensibilité pour la pierre authentique, historique.
Quelques années plus tard, il a un peu arrêté la pierre, mais pas vraiment. Avec le concours d’investisseurs, il a ouvert un restaurant dans un hôtel particulier du XVIIe siècle, toujours à Uzès. L’endroit s’appelle Les Trois salons, en référence à l’enfilade de réceptions dans laquelle il a installé ses tables. Il a engagé Peter Nilsson, un Suédois génial qui ne tardera pas à défrayer la chronique gastronomique. François Simon, fameux critique masqué du Figaro, invente même un axe Cancale – Uzès – San Vincenzo. Bretagne nord, Provence gardoise, Toscane maritime. Rollinger, Nilsson, Pierangelini. Trois grands cuisiniers. Mais Olivier a raccroché pour partie, Peter est monté à Paris pour suivre une fiancée et Fulvio s’est lassé.
Les Trois salons, très vite célèbre, ne survivra pas à la démission du Suédois et aux exigences de la clientèle uzétienne qui ne se contente pas de son remplaçant. Olivier Privat rebondit aussitôt, le voilà qui fait du vin. L’endroit s’appelle le Domaine des Lys, à Blauzac, pas loin d’Uzès toujours, on peut comprendre. Ces derniers mois, il m’a adressé quelques bouteilles et hier soir, j’ai tiré un bouchon pour voir. La chose s’appelle La Grande, c’est un rouge et c’est très bon, une belle ampleur soyeuse, une étonnante délicatesse pour des vins de soleil. Enfin, c’est exactement ce que j’aime dans les vins de ce pays et qu’on retrouve chez les grands du quartier, Trévallon, Vignelaure.
Donc, j’ai l’impression qu’il s’agit d’un assemblage syrah et cabernet-sauvignon, mais au fond, je n’en sais rien. Olivier a envoyé les bouteilles, mais pas les fiches techniques. C’est pas pour t’informer, c’est pour te faire plaisir. C’est gagné.

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