Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



lundi 6 février 2017

Un effervescent à base de nebbiolo, c'est rare



C’est un vigneron de Serralunga d’Alba, au cœur du Piémont le plus désirable. Il s’appelle Rivetto. Jusqu’ici, je connaissais Giorgio Rivetti à l’enseigne de La Spinetta, de très jolis vins. Là, c’est Rivetto. Il s’avance précédé d’une grosse réputation, mais d’une notoriété toute petite. Un petit tour sur internet m’apprend qu’il se prénomme Enrico. Comme tous les viticulteurs qui cultivent du nebbiolo, à un moment donné, il coupe le bas de la grappe pour concentrer les baies du haut. C’est comme ça que le nebbiolo se porte le mieux, paraît-il. Sûrement puisque c’est le haut de la grappe qui fait le barolo.


Ce petit logo apposé au bas de l’étiquette explique
qu’il s’agit des raisins du bas des grappes. 

Un beau matin, il s’est dit que ces queues de grappe étaient à un point de maturité idéal pour faire un effervescent, spumante en italien. J’adore cette idée qu’on ne laisse pas perdre, que tout est bon dans le cochon, tout ça. Son effervescent tout neuf, il l’appelle Kaskal, c’est donc un raisin noir vinifié en blanc, comme ailleurs les pinots, et c’est dégorgé en extra-brut, c’est-à-dire sans beaucoup de sucre ajouté. Et vous savez quoi ? C’est bon comme tout, d’une finesse certaine, avec des arômes de figues, de camomille, des choses italiennes, l’austérité légère, mais de la générosité. Un internaute m’a appris que ce « champagne du Piémont » est une tradition qui remonte au XIXe siècle, ce que j’ignorais. Renseignements pris, ce n’est pas si clair. L’effervescent piémontais ainsi qualifié était issu de raisins blancs et était très doux, il devait s’apparenter au frizzante, moins effervescent que le spumante. Ce qui ne ressemble en rien à cet extra-brut joliment élaboré à la champenoise qui nous occupe ici.

C’est le caviste Soif d’ailleurs, rue Pastourelle dans le Marais qui m’a recommandé ça, il m’a aussi vendu un pinot noir du Palatinat en roulant des yeux extatiques, nous verrons cela un autre jour. Ce monsieur est spécialisé dans les vins étrangers que tu connais pas et moi non plus, il a des trucs dingues jamais croisés avant, c’est pas super bon marché, mais c’est là et il y a des vins à presque tous les prix quand même.
Paris est une fête.

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