Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mardi 13 février 2018

Buzyn, ça rime pas avec vin

À la suite des mauvaisetés proférées par la Ministre de la Santé, une dame Buzyn, le président de Vin et Société a fait la déclaration reproduite ci-dessous. C’est peu de dire que nous partageons chaque ligne de ce manifeste. Dans le contexte, les propos de la ministre sont d’autant moins audibles qu’il me semble que tout ça était réglé et confirmé par une déclaration du président Macron qui expliquait que « le vin était l'âme de la France ». Agnesse, qu’est-ce que tu fais dehors à cette heure ? Ce côté carabiniers, ça te va comme un tablier à une vache, arrête. C’est réglé, on te dit. Bon, en même temps, Agnès, c’est pas Simone, ça va moins vite.
Voilà le texte de Forgeau. Il est bien.

« Un courrier de la Présidence de la République fin janvier 2018, avait permis de lever les craintes sur la politique de "dénormalisation" de la consommation de boissons alcoolisées envisagée par le gouvernement dans sa Stratégie Nationale de Santé, publiée le 31 décembre 2017. En distinguant les consommations excessives et à risque et en nous proposant de participer à une politique de prévention sans précédent dans notre pays, le président de la République a envoyé un signal fort et un message clair, faisant la démonstration que les vieilles idéologies avaient vécues. N’en déplaise à certains. Les déclarations d’Agnès Buzyn sur France 2, le 7 février, lors du débat "L’alcool, un tabou français" ont stupéfait la filière viticole. Nous sommes consternés d’entendre selon les propres termes de la ministre : "avec modération (…) c’est un mauvais mot ; "l’alcool est mauvais pour la santé" serait le vrai message de santé publique".
Cette position est à contre-courant de la direction politique indiquée par la Présidence de la République qui a invité la filière vitivinicole à formuler des propositions en matière de prévention. Nous travaillons actuellement à l’élaboration d’un Plan de prévention qui sera finalisé à la fin du printemps 2018. Dans ce contexte, ces déclarations intolérables sont vécues comme une véritable provocation par les vignerons qui se sentent stigmatisés alors qu’ils sont engagés depuis plusieurs années pour promouvoir la consommation responsable. Exclure le principe de modération, c’est remettre en cause une approche juste et équilibrée qui condamne l’excès et accepte l’idée d’une consommation modérée et de partage dans notre société. Vin & Société s’interroge sur la ligne directrice réelle des politiques de santé publique voulues par le gouvernement. Quelle place pour le vin dans notre société ? Allons-nous vers la promotion de l’abstinence et de la prohibition ? Représenter les intérêts de la filière viticole n’est pas immoral comme certains voudraient le faire croire. Cela nous donne au contraire des devoirs : la filière ne se substitue pas aux acteurs de santé ni aux scientifiques. Elle peut être force de proposition et promouvoir les bons comportements sur le terrain. La filière vitivinicole est convaincue que l’éducation, la connaissance et la transmission sont les bons chemins pour mener à bien la « révolution de la prévention ». Vin & Société est aux côtés du gouvernement pour être force de proposition et lutter contre les excès de la consommation d'alcool. En revanche, elle n’acceptera jamais un double langage, la stigmatisation de son produit et, à travers elle, celle des femmes et des hommes qui le font. Le vin est un produit de civilisation. Nous en sommes tous responsables, il constitue une richesse patrimoniale pour notre pays qu’il nous appartient de transmettre ». 


Paris, le 13 février 2017. C’est frais du jour.

Tiens, une photo de la dame Buzyn. C’est dans les yeux.




La photo : vient du site du quotidien L’Opinion